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Filière Des signaux « positifs » pour le foie gras

À quelques semaines du pic de consommation de foie gras lors des fêtes de fin d’année, les professionnels de la filière affichent leur optimisme. Depuis le début de 2021, les ventes et les exportations retrouvent quelques couleurs. Sur le plan sanitaire, la vigilance reste de mise pour éviter une nouvelle épizootie d’influenza aviaire hautement pathogène.

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« À l’entame de la nouvelle saison festive, nous sommes enthousiastes et optimistes », assure Éric Dumas, président du Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog), lors d’une conférence de presse le 14 octobre 2021 à Paris. La filière a pourtant connu une année 2020 difficile, marquée par les crises du Covid-19 et celle de l’influenza aviaire.

Un bon début d’année

Mais les premiers chiffres de 2021 sont « de très bon augure », appuie Marie-Pierre Pé, directrice du Cifog. Du début de janvier au début de septembre, les ventes de foie gras en grandes et moyennes surfaces, qui représentent 46 % des débouchés, ont progressé de 3,6 % en volume et de 3,8 % en valeur par rapport à la même période en 2020.

 

Du côté de la restauration hors domicile, les ventes affichent une croissance de 28 % pour les foies gras transformés sur le premier semestre de 2021, « malgré une situation toujours perturbée, précise la directrice du Cifog. Les activités événementielles ont également repris avec une hausse de 22 % des ventes de foie gras transformé et cru auprès des grossistes ».

 

> À lire aussi : Les volailles françaises tiraillées entre bien-être animal et compétitivité (14/10/2021)

Des pays toujours fermés à l’exportation

S’agissant du commerce extérieur, le foie gras français est en reconquête. Les exportations de foie gras cru ont progressé de 11 % et celles de foie gras transformé de 17 % en volume de janvier à juillet 2021, par rapport à 2020. « Il s’agit essentiellement de pays de l’Union européenne, indique Marie-Pierre Pé. Mais la tendance va se poursuivre avec le retour du statut indemne de la France vis-à-vis de l’influenza aviaire depuis le 2 septembre dernier ».

 

Toutefois, le commerce vers l’Asie reste encore difficile. « Nous attendons une forte commande de la part du Japon dans les prochaines semaines, poursuit la directrice du Cifog. La Chine va peut-être rouvrir son marché à la France, mais cela reste compliqué, malgré tous les efforts déployés. Il est beaucoup plus long de rouvrir le commerce avec un pays que de le fermer. »

Accord interprofessionnel contre l’influenza aviaire.

Sur le front sanitaire, la menace de l’influenza aviaire reste présente. « Afin de compléter les arrêtés ministérielsvisant à appliquer la nouvelle feuille de route contre le virus, un accord interprofessionnel a été adopté le 4 octobre », rapporte Marie-Pierre Pé. Il rend obligatoire la télédéclaration des élevages via l’outil « BDavicole », afin de « disposer d’un tableau de bord de la présence des animaux ».

 

Par ailleurs, cet accord prévoit des mesures complémentaires en zone à risque de diffusion (ZRD) et en zone à risque particulier (ZRP) pendant la période à risque du 15 novembre au 15 mars. Le vide sanitaire est allongé d’une semaine pour passer à 21 jours en élevage. Une baisse du nombre de lots doit également être planifiée, ainsi qu’une « diminution du nombre d’animaux par lot en vue de la mise à l’abri. »

 

> À lire aussi : Les zones à risque de diffusion de l’influenza aviaire sont publiées (30/09/2021)

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